L’église « Parole Vivante » a continué à se développer depuis sa fondation…
Au fond, l’agapè, dans le Nouveau Testament, désigne dans le même temps cet amour de Dieu pour l’homme et cet amour fraternel entre les hommes, qui constitue une exhortation à aimer son prochain jusqu’à son ennemi, ce qui constitue le point d’orgue du message de Jésus, innovant en cela par rapport au judaïsme.
L’amour (agape) ne fait point de mal au prochain : l’amour (agape) est donc l’accomplissement de la loi. ( Romain 13 – 10) .
Un partage autour d’un barbecue , après notre culte.
L’Epître de Jude met les chrétiens en garde contre certains personnages impies qui sont un écueil pour eux, dans leurs agapes, où ils ne songent qu’à se repaître et à faire bonne chère (Jude 1.12). Ce mot d’agapes, fréquemment employé par les écrivains chrétiens des premiers siècles, ne se rencontre, dans le Nouveau Testament, qu’au passage ci-dessus indiqué ; mais nous trouvons plusieurs allusions à l’usage qu’il désigne dans les Actes des Apôtres et les Epîtres. Le mot dérive de celui qui signifie, en grec, l’amour fraternel (agapè), et cette dérivation s’explique par le fait que l’agape était un repas pris en commun par les premiers chrétiens pour manifester l’esprit de familiale concorde qui caractérisait l’Eglise. Nous trouvons cette coutume établie à Jérusalem dès le lendemain de la première Pentecôte chrétienne (Ac 2.42,47). Plus tard, nous la retrouvons à Troas (Ac 20.7). L’apôtre Paul la mentionne sous le nom de « repas du Seigneur » (1Co 11.20). Ce dernier passage nous apprend que l’agape était alors destinée à commémorer le dernier repas de Jésus avec ses disciples et que le pain et le vin, symboles du sacrifice du Maître, y étaient distribués aux fidèles. En d’autres termes, il s’agissait de reproduire l’événement de la Chambre Haute tout entier et l’on ne songeait pas encore que la Sainte Cène pût être distincte de l’agape. Il en résultait que l’une et l’autre étaient séparées du culte public, célébré à une heure différente.
En un sens, cependant, ce repas mystique avait un caractère cultuel et l’apôtre insiste pour qu’y règnent le sérieux et la décence qui conviennent au « repas du Seigneur ». On n’y doit pas venir, comme à une table quelconque, parce qu’on a faim ou soif (1Co 11.22,34), mais pour « annoncer la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne » (1Co 11.26). Il est certain que cette union de l’agape et de la Sainte Cène datait de la première heure, mais alors ce repas avait lieu tous les jours. Plus tard, l’Eglise étant devenue plus nombreuse et ayant dû renoncer à vivre dans une aussi étroite communauté qu’au début, les agapes ne se tinrent plus que le dimanche.
L’agapè est à ce prix : le maître devient l’esclave, le serviteur est élevé par l’agapè, ce chapitre 13 se conclut d’ailleurs par un « commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13 – 34) .